Le blog de Sandy
Infofetichisme présente le bondage par les cordes
Je vous laisse découvrir le poème d'Oliver Caine : Emprisonnée
Je te regarde.
Je me demande ce que tu fais là.
Ce que tu observes au plafond.
Soudain je me rappelle.
Tu ne peux rien voir d’autre
Ou presque.
Pourquoi je t’ai attachée sur le lit
Tu ne bouges pas
Tu es là
Inerte
Offerte
Pas vraiment ton envie
Plutôt une obligation
Tu regardes ces chaînes qui te retiennent
Je regarde la chienne que je retiens
J’ai envie de toi
Envie de te toucher
De te doigter
Ni avec un
Ni avec deux
Mais avec mes dix doigts
Te caresser
Te pénétrer
T’envoûter
Lécher mes doigts
Puis te lécher
De la tête aux pieds
En commençant par le bas
Finir par le haut
Plutôt par le milieu
D’abord t’ôter tes talons hauts
t’enlever ces bas résille
ces filets de pêche dessinés sur ta peau
tu es prise telle un poisson dans l’eau
Tout ce qu’il te reste
Comme accoutrement
Pas d’autre vêtement
Tu es allongée
Eclairée par une petite lampe
Baignant dans une lumière rouge
Je te regarde nue sur le lit
Nue comme un vers
Tu as pris la pose
Un modèle des Beaux-Arts
Emprisonnée
J’ai monté le chauffage au maximum
Il est bouillant
Ton esprit aussi semble l’être
Je voudrais chasser tes démons
Eloigner de moi la succube qui sommeille en toi
Plus de jupe
Plus de blouse
Même plus de lingerie
D’un coup sec
Tu as tout enlevé
Tout envoyé valser
A proximité
La fièvre du samedi soir
Je te regarde remuer sur le lit
Tu te débats avec toi même
Avec tes fantômes
On te dirait possédée par le démon
La fièvre au corps
Ne bouge pas
Je vais chercher de l’aide
J’appelle l’exorciste
Quelle est donc cette lueur dans tes yeux
Ce regard noir
Cette obscurité qui t’envahit sans cesse
Et que tu cherches à me communiquer à tout prix
Quel est donc ce virus
Avec lequel tu veux me contaminer
Ce poison qui colle à ta peau
Ce venin qui coule dans ton corps
Je veux te lécher
Tant que tu es en captivité
Tant que tu es en ma possession
Il n’y aura aucune cession
Juste une obsession
Celle de toi
Ma langue glisse sur ton corps
Et s’enroule autour de toi
Telle une liane souple mais solide
Je te lèche
Jusqu’à ce que tu gémisses
Que tu jouisses
Comme une folle
Crier ou bien hurler
Défonce toi
Montre moi le plaisir
Que je te donne
Emprisonnée
A toi
Et à toi seule
Te pousser jusqu’au bout
Tu n’as plus le choix
La fin de l’excitation
Jusqu’à l’extinction
De voix
Je regarde ton exténuation
De joie
De jouissance
De fatigue aussi
Tu retombes comme morte
Tu n’es pas aussi forte
Le poids d’une feuille morte
En quelque sorte
Ma déclaration reste lettre morte
Je m’allonge près de toi
Je baille
Je m’endors
Tu as du mal
A te délasser
A m’oublier
Les cordes t’empêchent de t’endormir
Même si tu fermes les yeux
Tu n’y arrives pas
Tu voudrais que je te libère
Mais je sais trop ce que tu veux faire
En profiter pour t’échapper
J’ai besoin de me reposer
Je m’endors à coté de toi
Tu restes sans broncher
Toujours attachée
Pour t’empêcher de partir
Pour que tu sois prête
Prête à tout
Surtout prête à être prise
Si je me réveille en pleine nuit
Je sais déjà que tu m’attends
Sans réfléchir
Je te grimperai dessus
Même si tu dors
Tu sentiras mes efforts
Impuissante tu te laisseras faire
Tu te laisseras guider
Recevant mes coups de reins
Jusqu’au bout de la nuit
Jusqu’au plus profond de toi même
Tu me recevras sans discontinuer
Emprisonnée
Quand je m’éloignerai de toi
Tu seras épuisée
Tu n’auras que peu de répit
Jusqu’au petit matin
Pas un instant
Pour le moindre chagrin
Quand je m’éveillerais
A ton tour
Je te réveillerais
Te cherchant à peine
Te chevauchant à nouveau
Ta chair offerte
Tes entrailles à vif
Tu n’auras plus qu’une envie
Que je ne descende pas de ma monture
De mes coups de cravaches
Tu ne peux pas te passer
De mes coups de reins
Je ne peux pas me passer
Du goût de tes seins
Je regarde tes liens
Je regarde tes cordes
Tes mains tes poignets
Tu ne peux toujours pas bouger
Je t’appelle Hélène
Ma chienne
Ma salope
Ma pute
Ma putain
Ma catin
Ma reine
Tu es ma vie
Tu es ma mort
Je ne suis plus rien
Tu n’es rien
Sans moi
D’ailleurs
Je te chevaucherai
Je t’entraînerai
Je te dresserai
Parfois tu me haïras
Tu t’habitueras à me recevoir
A recevoir mon corps
Ma queue
La queue du diable
Tant que j’en aurai envie
Tu en frémiras de plaisir
Ce parfum
Emprisonnée
Ce goût
Qui t’inonde
Tu en veux encore
Plus tu en auras
Plus tu en voudras
Tu fais l’innocente
Mais tu es bien indécente
Tu caches ton jeu
Pour prendre mon feu
L’allure inoffensive
Tu planques tes armes
Caches tes larmes
Sors moi de ce piège
Tu me réclames
Tu me pries
Tu me supplies
De te rejoindre
Rejoins moi
Aime moi
Défonce moi
Allez
Défonce moi
Ta voix résonne encore moi
Tu ne supportes plus
Que tes trous restent vides
Comme ton estomac
Quand tu as faim
Ton corps gargouille
Ta chatte miaule
Bientôt la bête hurlera
La bête immonde
La bête humaine
Cet animal qui prend le dessus sur toi
Incontrôlable
Sauvage
Impatiente
Affamée
Assoiffée…
Tu te sens mieux
Quand je te prends
Et seulement
Quand je te prends
Tu jouis
Tu pleures
De joie
De jouissance
Tu aimes jouir
Ton clitoris aussi
Emprisonnée
Tu me supplie
De te libérer
De te relâcher
Tu me promets
Tout
Et n’importe quoi
Les plus grandes douceurs
Les plus malins plaisirs
Les plus méchantes douleurs
Tu me promets
De ne pas me dénoncer
A Dieu
Tu seras mon alibi
Mon témoin
La preuve de mon innocence
Je jubile
Qu’importe
Je ne déferai pas tes chaînes
Tu es bien attachée ainsi
Pendant mon sommeil
Je ne veux pas me faire violer
Par le souffre de ta libido
Tu peux gémir encore
Tu peux même vomir
On recommencera encore
Jusqu’à ce que tu m’avales
Tout entier
Dans le ventre de ton corps
Dans le ventre de la bête
Oh oui.. prends moi !
Toi qui en a marre des males insipides
Des gamins stupides
Et des hommes infidèles
Je t’abandonne à ton propre sort
Sur ton lit de mort
A ton sombre destin
Toute moite
Toute frustrée
Encore pleine de désir inassouvi
Tu regardes cette pine avec envie
Tu te plains
C’est trop injuste
Ce qu’il t’arrive
Tu regarde le roi des glands
Tu tires surs tes chaînes
Est ce la corde
Ou le lit
Qui va céder
Emprisonnée
Les murs tremblent
La maison s’ébranle
Toi tu rêves déjà
Que tu me branles
Tu es si frustrée
Tu t’en veux
Du dégoût
De la rage
Cette queue offerte
Même ta bouche
N’est pas à portée
Pour la laper
Pour la sucer
Pour un lapsus
Que ne ferais tu pas
La dévorer
Délicatement
Avec la tendresse
Qu’il s’impose
En de pareilles circonstances
Nue sur ton lit
La situation te gêne
Tu rougis
Tu tires sur tes poignets
La douleur te monte au cerveau
Dans quelle galère
T’es tu donc embarquée
Quelle misère
La misère humaine
Tu veux te détacher
Relâche moi
Je t’en supplie
Je ne ferais rien de mal
Laisse moi mettre ma main sur ton sexe
Trop tard
Je dors
Je rêve de toi
En fait je fais juste semblant
Tu cries
Tu blasphèmes
Tu te prends pour le démon
Pour avoir un peu de tranquillité
Je finis par céder
A tes avances
A toi
A tout
Ton regard m’énerve
Emprisonnée
Je n’arrive plus à te résister
Ce n’est plus la même chose qu’avant
Trop de jeux de séduction
Tu es devenue une vraie séductrice
Tu l’as dans la peau
Je te détache
Un peu mais pas tout
Je libère juste ce qu’il faut
Ta main droite
Mais pas le reste du corps
Je t’aime attachée
Attachée au lit
Attachée à moi
Toute attachée
Tu souris
Tu es contente
Un peu de liberté retrouvée
Tu vas pouvoir t’amuser un peu
Tu frôles ta chatte
Tu commences à te caresser
Ta main entre les jambes
C’est si bon
Ca fait trop longtemps
Que tu n’avais pas senti ça
Cette douceur
Ta main sur ton corps
Soudain une brûlure te presse
Ma main claque ta cuisse
Je te rappelle à l’ordre
Tu me désobéis encore
Ta main court vers mon corps
Tu la gardes posée sur moi
Sur mon sexe
C’est ton jouet
Que tu tiens captif
Tel est pris
Qui croyait prendre
Mais toi qui voulait me surprendre
Comme tu dis
Si tu bouges
Si tu tentes de fuir
Je le sentirais tout de suite
Tu peux me caresser
Si tu en as envie
Masser mes courbatures
Me branler à volonté
Mais…
Ni m’avaler
Emprisonnée
Ni t’empaler
Et si tu me désobéis
Si tu te détaches
Je te mettrai au coin
Au petit coin
Isolée
Dans le noir
Punie
Pour le reste de la nuit
Attachée au radiateur
Mais cette fois ci seule
Je dormirai
Dans le grand lit double
Seul pour moi
Les draps de satin
La couverture
Le confort
La chaleur
La douceur
Le désir
A toi
Le froid du métal
L’inconfort
La douleur
Mais pas le plaisir
Quand j’aurais envie
Je viendrais tourner autour du pot
Te tourmenter
Te torturer
Te voir te lamenter
Qui sait
Un peu de chantilly sur tes seins
Entre tes jambes
Une main qui te frôle
Une langue qui te lèche
Une lance qui te pourfend
Avant de te libérer
J’abuserai un peu de ta situation
Je m’en donnerai à coeur joie
A saute mouton
A broute minou
Je te caresserai
Je te lècherai
Je t’avalerai
Je te prendrai
Tu te prosterneras
Devant moi
Emprisonnée
Les mains libres
Le corps usé
Le coeur fragilisé
De ce voyage
Tu ne sortiras pas indemne
Toute mouillée
Toute frémissante
Transportée de jouissance
Plongée dans l’extase
Libérée de tes liens physiques
Mais à jamais prisonnière…
De mes liens psychiques
Je t’ai capturée pour toujours
Tu es à jamais …
Emprisonnée !
Trop faible
Trop fragile
Je te prends dans mes bras
Je te porte dans le lit
Je t’allonge sur l’oreiller
Comme un bébé qui dort
Maintenant
Tu as le droit de dormir
Dans le lit
Et dans mes bras
Ce repos
Ce destin
Tu l’as bien mérité
Ma co…
Copine ?
Coquine ?
Cochonne ?
Complice ?
Compagne ?
Conquête…
Ma…
Maîtresse
Ton… esclave
© 2005
Ecrit par son esclave (fidèle) pour sa (bonne) Maîtresse